Mars 1992
J’ai fait le tour des galeries. J’ai ramassé des cartons d’invitation (comme les badges et les sacs en plastique du salon de l’auto, comme les prospectus d’une agence de voyage) Dans une grande boîte s’entassent les billets de métro, les cartons d’invitation… De la collectionnite ? Qu’en faire ?
Mars 1995
Comme la couverture d’un livre, le carton d’invitation donne ou non l’envie d’aller voir l’exposition. Je les encolle, ne laisse apparaître plus qu’un fragment. Expositions oubliées ou expositions mémorables ?
Avril 1995
Me souviendrais-je de l’exposition de Richard Tuttle, de ces objets fragiles, de leur ombres ?
Avril 1995
« Not an Angel » peut-on lire sur le carton, je laisse ces mots visibles, ce sera le titre du carton d’invitation n°8
Juin 1995
Je laisse apparaître tout ou une partie du carton d’invitation, je camouffle le reste au moyen de mixtures à base de liant et de pigments tamponnées avec du papier ménage. Essayer du papier de toilette de luxe ???
Juin 1995
Le vernis à vieillir et à craqueler va-t-il transformer l’annonce d’une exposition d’art contemporain en tableau du XII eme siècle ?
Juillet 1995
En assemblant les cartons d’invitation, en les superposant, ils perdent leur fonction initiale, ils deviennent un collage, un tableau patiné, une sorte de bas-relief. Essayer d’en assembler plus, de manière à gagner en épaisseur, à obtenir un objet