Séries > 2006-2007 calcutta

Puis il y a les lacs gelés, ceux de la Névache. La glace me rappelle-t-elle la résine qui fossilise mes images ? Il y a une double épaisseur, celle de la glace et celle de la résine. Une double opacité. C’est le printemps, la glace des lacs gelés a probablement fondu. Puis c’est l’été, avec les fruits, les feuilles, les oiseaux, les vacances, les voyages. Là, c’est la couleur rouge qui permet à des éléments disparates de s’assembler : le sol glissant du pont d’un cargo, la peau d’un fruit, le cœur d’une figue. Dans ces séries de 2005 à 2007, il y a peu de cohérence, l’œil part dans tous les sens, butine les images à gauche et à droite sans savoir vraiment où aller, s’attarde sur le plumage d’un pic épeiche comme sur les murs de Calcutta endommagés par la mousson, sur les affiches bollywoodiennes ou sur les feuilles d’un nénuphar de la gouille aux morts…